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Quelle bavure ! Priver une
douzaine de filles d’Imilchil d’une bourse scolaire, et ressasser
pourtant les mêmes discours de lutte pour la scolarisation des filles
rurales! Ces filles ne sont autres que celles qui ont ouvert le bal de
la réconciliation, lors de leur visite en 2009 au siège du Conseil
consultatif des droits de l’Homme. Objet d’une convention dûment signée
par la délégation de l’éducation nationale, d’Errachidia, cette bourse
a été simplement et bizarrement annulée par le délégué de la province
de Midelt.
Ces élèves de la caravane de la réconciliation
observent actuellement un sit-in devant le siège de la caïdat
d’Imilchil, réclamant tout simplement leur droit à une bourse
scolaire. Qui a le droit d’en bénéficier plus qu’elles ? Bénéficiaires
du centre d’accueil de la fille rurale financé par la Commission de
soutien de la scolarisation de la fille rurale (CSF) et supervisé par
le Réseau des associations de développement des oasis du Sud-est
(RADOSE), ces filles se sont retrouvées cette année sans bourse, bien
que le ministère via la délégation s’engage à mettre à la disposition
de ces filles une bourse une fois arrivées au stade de l’enseignement
qualifiant (lycée). Sachant qu’elles sont toutes issues d’un milieu
défavorable et d’une zone difficile d’accès, ces filles sont menacées
d’abandon, leurs parents ne pouvant subvenir à leurs besoins en la
matière. Des contacts ont eu lieu avec les responsables, notamment au
niveau de la délégation et de l’académie de Meknès-Tafilalet, mais en
vain. Les filles ne veulent donc pas céder. Le sit-in continue pour
alerter le ministre en personne.
Vendredi 25 Novembre 2011
Mustapha Elouizi
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